mercredi 29 mai 2013

Nous ne laisserons pas mourir la quinzaine littéraire de Maurice Nadeau



Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine littéraire, par Maurice Nadeau


C’est de mort, en effet, qu’est menacée La Quinzaine littéraire : pas dans six mois, pas dans un an, comme elle l’a souvent été durant les 47 années de son existence, mais dans les semaines qui viennent. 
Rien d’étonnant dans la situation actuelle de la presse écrite, rien d’étonnant pour un périodique qui n’a jamais voulu se mettre « au goût du jour » et a refusé de céder aux sirènes publicitaires pour conserver la liberté et l’indépendance auxquelles il est tellement attaché.
En effet, depuis 1966, La Quinzaine littéraire n’a cessé de défendre une certaine qualité de l’écriture et de la pensée, et de privilégier la lucidité dans tous les domaines du savoir. Et cela grâce au concours de plus de 800 collaborateurs : écrivains, universitaires, journalistes.
Allons-nous nous laisser faire et voir disparaître le journal ? 
Nos avocats, Maîtres Emmanuel Tordjman et Benoît Huet (Lysias Partners), proposent pour assurer la pérennité du journal de mettre en oeuvre une solution permettant la poursuite de l’activité de La Quinzaine tout en garantissant le respect de son identité. Cette solution a fait ses preuves pour d’autres médias mais suppose une mobilisation massive. Elle consiste en la création d’une société participative comportant deux collèges (l’un regroupant les lecteurs et amis de la Quinzaine, l’autre les contributeurs) pour recapitaliser la SELIS, société exploitant la Quinzaine
Par l’intermédiaire de cette société, chacun – ami ou écrivain collaborateur – pourra devenir actionnaire et propriétaire de « son » journal. 
Cette proposition a notre agrément. 
Elle va dans le sens des convictions d’indépendance que nous avons toujours défendues depuis 1966. Il reste à la mettre en œuvre. Pour nous aider dans cette tâche, nous avons reçu le soutien d’un homme de presse, Philippe Thureau-Dangin, ancien président de Courrier international et de Télérama.Chers lecteurs, chers contributeurs de La Quinzaine, le temps presse. Aidez-nous à défendre et à promouvoir la littérature et la culture.
Nous comptons sur votre participation, sur vos initiatives pour faire connaître La Quinzaine, sur votre dévouement pour l’aventure intellectuelle et littéraire qui est la nôtre, et dont vous pouvez, davantage encore, devenir les acteurs.
Dès à présent, vous pouvez vous rendre sur le blog de soutien au journal* qui sera prochainement en lien avec la plateforme de financement participatif en ligne, ou bien envoyer un chèque à l’adresse postale du journal** à l’ordre de la « Société des contributeurs et lecteurs de La Quinzaine littéraire (SCLQL) ». Le montant minimum est fixé à 100 €. Il vous permettra d’obtenir en retour des parts dans la SCLQL et de participer à notre projet. Un versement inférieur à cette somme pourra, d’autre part, être effectué à l’Association des Amis de La Quinzaine.***
Nous vous rappelons enfin que les investissements dans les sociétés donnent droit à des avantages fiscaux sous certaines conditions
À vous donc de prendre la parole. À vous de prouver que vous ne laisserez pas mourirLa Quinzaine littéraire !
Maurice Nadeau
* adresse de soutien : Les lecteurs de la Quinzaine littéraire
* adresse du Blog de la Quinzaine : http://laquinzaine.wordpress.com/
** SCLQL, 135 rue Saint Martin, 75194 Paris
*** Association des Amis de la Quinzaine littéraire, 135 rue Saint Martin, 75194 Paris
NB. Pour s’abonner en ligne : http://www.quinzaine-litteraire.presse.fr
NB. Mail de contact : ql@quinzaine-litteraire.ne

dimanche 12 mai 2013

NOTOWN, de Sophie g. LUCAS


Je n'écris pas.
Ecrit Sophie G.Lucas.
Paradoxe dont riront seulement ceux qui n'écrivent pas.

Elle était là, avec nous, lisant Détroit.
En montrant la désertification à l'aide de rares mots.
La ville détruite.
Les emplois.
Les hommes.

Comme dans Moujik Moujik ou Nègre blanche.
Montrant le vide de son doigt trempé d'encre.



mardi 7 mai 2013

Un poème d'Alain Jégou


Baie du Pouldu

Sombre est la nuit. La lassitude aussi. Le coeur louvoie
entre les cailloux noirs. Cabotage de hasard. Les varechs,
sargasses, laminaires, ondulent dans les frêles rayons de lune.
Les chenaux sont étroits, rares les gougnelles, taches claires
et clairesemées dans toutes cette noirceur. La coque tâtonne,
frôle, hésite, divague de bouée à bouée. L'étrave parlemente,
chicane, marchande, revendique, puis négocie son droit de
passage avec la marée. Les feux de la côte, on pourrait pres-
que les toucher. Lampadaires, phares de voitures, lustres et
nostalgies qu'ils engendrent. La terre vit sa nuit. Le destin
qui le pousse au cul contraint le navire à s'éloigner. Hors les
passes, gagner le large où fremit l'autre rive. Gaffe au juger !
La sournoiserie fatale attend l'erreur qui permettra à la roche
de s'empiffrer de bande molle et de bordés résignés.


Le poète Alain Jégou est mort



Sur remue.net, l'hommage émouvant de Jacques Josse à son ami poète Alain Jégou:


"Il est des pages que l’on aimerait ne pas avoir à ouvrir. Celle-ci en est une. De tristesse sans nom. Alain Jégou s’en est allé peu avant l’aube, en ce six mai 2013. Son dernier livre, Une meurtrière dans l’éternité, a été publié chez Gros Textes l’an passé, quelques mois après la parution d’un roman noir, Ne laisse pas la mer t’avaler (éditions des Ragosses), où il revenait, sur fond d’intrigues portuaires, en se dédoublant avec tact, sur ce qui le décida, un beau jour, à rompre les amarres avec la terre pour devenir marin-pêcheur. Il exerça ce métier durant près de trente ans. Outre ses poèmes, où la mer en furie s’allie souvent à ses propres bourrasques intérieures, il a écrit plusieurs textes en prose, notamment Passe Ouest (éditions Apogée), livre dans lequel il dit, avec cette grande énergie qui l’animait, la dureté de son quotidien en pêche et son plaisir à se frotter à plus fort que lui, loin des turpitudes côtières. Il fut également à l’origine du très bel ouvrage collectif Je suis un cut-up vivant, réalisé autour de l’œuvre de son ami Claude Pélieu.
On peut le retrouver et le suivre plus longuement sur le blog qui lui est dédié et qui est réalisé par la médiathèque de Quimperlé.(...)'"


La suite sur remue.net

jeudi 2 mai 2013

Rappel Petite Librairie 11 & 12 mai!

Le samedi 11 mai la Petite Librairie ouvrira ses portes à 16 heures: tables de livres et rencontres. Nouveaux éditeurs présents: des surprises!




18 heures: lecture de Sophie G. Lucas, accompagné de Rémy Checchetto et de son  éditeur Daniel Labedan pour la sortie de son nouveau livre aux Etats-Civils

Ensuite apéritif en compagnie des poètes et repas partagé

Le dimanche 12 mai, 14 heures: ouverture de la Petite Librairie, exposition livres d'artistes et  rencontres avec la poète Danielle Julien et Denise Laperrière, artiste québécoise, pour leur livre Séductions.


15 heures lecture de Danielle Julien

17 heures: goûter et fermeture de la petite Librairie!

Prochain rendez-vous: 16 juin pour une journée Bloomsday consacrée à Ulysse bien sûr mais aussi à Enée! Préparez vos extraits de l'Odyssée, de L'Enéïde sans oublier  l'Ulysse de Joyce dans la langue que vous voulez!


4 mai!


Samedi 4 Mai 2013 Lecture à boire
Les chasseurs de mammouth étaient-ils poètes ?
La Cave Intercommunale de Montfrin vous invite
à une rencontre-dégustation, aux pieds du célèbre mammouth avec les éditions artisanales
Atelier du Gué (Aude)
Atelier des Grames (Gigondas –Vaucluse)
Atelier du Hanneton (Drome)
Editions Propos 2 (Alpes de Haute-Provence)
Editions Jacques Brémond (Remoulins)
Tout au long de la journée lectures par les écrivains et poètes
Arnaud Savoye
Sylvie Durbec
Claude Held
Michaël Glück
Monique Domergue
Démonstration de Typographie
10h/19h Entrée et dégustation gratuites
Cave des Vignerons – 525, route de la Gare – 30490 Montfrin 04.66.57.53.63