samedi 5 janvier 2013

LIRE LA POÉSIE: UNE URGENCE!



sommes-nous d'ailleurs capables d'être ce que nous sommes,
nous qui n'avions qu'à peine commencé, et comment continuer
dans ce nous d'un je mal établi, d'un je qui se tue, je ne vois pas
à l'instant au nom de qui je pourrais parler d'un nous qui ferait
qu'un autre que moi serait pareil
Ludovic Degroote, Monologue, édition Champvallon

Ce matin, ça pulse. Vent violent. Toujours. Poésie violente aussi. 
D'abord Ludovic Degroote avec Monologue, très grand texte. 
Quand on pense à ce qui s'écrit dans le roman et la littérature que la presse spécialisée encense, (Angot par exemple, mais d'autres...) l'écriture d'un Degroote et plus généralement la poésie se révèle d'une force exemplaire. 
La poésie existe. 
Tous les jours on peut en lire et découvrir combien elle parle. Lire Armand Robin. Le relire. Le Livre d'El de Caroline Sagot-Duvauroux. Jardins de Marielle Anselmo. Cette chose-là ma mère, de Michaël Glück. Une petite fille silencieuse de James Sacré et combien d'autres. Une fois qu'on les a lus, on ne peut plus lire ces petites choses que publient certaines grandes maisons d'édition. Et ces grands textes dont je m'empare ce matin on ne les voit pas ou peu dans le supplément littéraire du Monde! 
Pourtant ce devrait être une prescription: lire la poésie!

1 commentaire:

  1. Oui, je suis bien d'accord, ...

    Que la poésie peut aussi être conçue pour être lue ( comme une musique), soit dans sa tête, soit réellement - en public par exemple,

    car, si le souffle de l'écriture est épaulé par la voix, comme "interprétée" au sens musical, où on interprète une partition,

    c'est aussi le rythme, les silences, les mots qui se bousculent ou se détendent...

    bref , une façon de faire vivre le texte, vraiment, sorti donc de la seule vision intellectuelle qu'on peut en avoir,
    pour lui donner une réalité "physique"..

    -

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